Considération n°1 (éthique)
Aider les autres est le plus beau métier du monde, mais il faut savoir le faire.
La plupart des personnes qui choisissent de devenir psychologues sont motivées par un grand désir de contribuer au bien-être des autres, d'aider les personnes dans le besoin, de faire preuve d'empathie et de solidarité. Mais tout cela, hélas, ne suffit pas pour aider. La grande motivation derrière le choix d'être « psy » ne sert à rien si elle n'est pas appuyée par des compétences spécifiques et un apprentissage technique sur le « comment faire ».
Tous ces aspects qui, malheureusement, ne sont pas assurés pendant les 5 années d'études universitaires. Il devient donc indispensable pour le jeune diplômé de se doter d'une véritable formation post-universitaire qui lui donne les outils indispensables pour exercer au mieux son métier. Et il n'y a pas de formation plus complète que celle dispensée par une bonne école doctorale.
Considération n°2 (économique)
Aider les autres est le meilleur travail au monde, mais en tant que travail, vous devez pouvoir y vivre.
Le nombre de diplômés en psychologie ne cesse d'augmenter et malheureusement aussi celui de jeunes psychologues qui se retrouvent dans des emplois non qualifiés ou qui n'ont rien à voir avec leurs études. Malheureusement, on ne peut pas vivre uniquement de "diagnostic" et de "réadaptation psychologique" : trop de concurrence, politiques sanitaires et sociales inadaptées, et bien d'autres raisons qui dépassent ce débat.
Si un diplômé en psychologie veut vivre de son travail, il a besoin d'une qualification reconnue et d'une position claire dans le monde du travail. La figure du psychothérapeute est désormais largement reconnue et de plus en plus de personnes recherchent une aide de ce type comme alternative à celle de type pharmacologique. Bref, la psychothérapie peut se vivre et aussi bien, faire le travail pour lequel vous avez étudié et que vous aimez avec efficacité et satisfaction.
Considération n°3 (stratégique)
Aider les autres est le plus beau métier du monde, mais il faut des outils concrets et efficaces pour le faire.
De nombreux jeunes psychologues privilégient les formations courtes de troisième cycle, comme les masters, souvent par nécessité ou par illusion d'économiser du temps et de l'argent. En réalité, le master choisi comme alternative à l'école de psychothérapie ne représente qu'une économie en apparence, car il n'offre pas une préparation similaire à celle d'une école (et dans ce monde il faut être très préparé si on veut travailler) ni la titre nécessaire pour se démarquer des autres. Dès lors, mieux vaut « partir plus tard pour arriver plus tôt », en choisissant une école de spécialisation qui donne des outils concrets et efficaces pour bien exercer le métier.
Le choix du type d'école de spécialisation est donc également fondamental. Après un cursus universitaire entièrement vécu sur les livres, il est indispensable que l'école de psychothérapie dispense une formation « sur le terrain ». Une école qui permet aux étudiants de voir de vraies thérapies (éventuellement en direct ou au moins en vidéo), de pouvoir entrer en co-thérapie avec un thérapeute expert, d'avoir une véritable interaction avec les patients, leur permet d'acquérir ces outils et compétences qu'aucune lecture de livres peut garantir.
Les mots sont des outils thérapeutiques puissants (et dangereux) comme un scalpel, lire un livre sur la façon de les utiliser ne suffit pas pour savoir comment le faire.
Combiner les 5 années d'université avec encore 4 années de théorie vous permettra d'obtenir le titre de psychothérapeute, mais cela ne vous permettra pas de concourir avec succès dans le monde du travail. Au moment de choisir l'école de spécialisation, faites donc semblant de savoir comment s'organise le parcours de formation en 4 ans, participez aux journées portes ouvertes que la plupart des écoles organisent aujourd'hui, parlez aux étudiants et alumni, afin d'être sûr de choisir un parcours réellement qualifiant. .
Considération n°4 (purement personnelle)
Aider les autres est le meilleur travail au monde.
Aller dans une école de psychothérapie est une expérience intense, belle, enrichissante. Quiconque sort d'une école de psychothérapie sans en avoir été profondément transformé ou s'est trompé d'école, ou n'a rien appris.
De mes 4 années d'études supérieures en psychothérapie, j'ai non seulement emporté la passion et les compétences avec lesquelles j'exerce mon travail depuis près de 20 ans, mais aussi les amitiés les plus importantes de ma vie, l'envie de continuer à étudier et de former moi-même, le désir de m'améliorer constamment.
Grâce à ces 4 années j'ai appris à faire le meilleur métier du monde, ce que je souhaite que chacun de vous puisse faire car, comme disait Confucius, "Choisis le métier que tu aimes et tu ne travailleras jamais, même pas un jour dans toute ta vie".
Roberta Milanese (Psychologue-Psychothérapeute, Spécialiste en Psychothérapie Stratégique Brève.